poor thing
far away

Assise sur les marches du perron de la maison Spelling-Watford, Adriane fumait sa cinquième cigarette de la journée. La nuit était tombée depuis maintenant deux heures et le froid lui hérissait les poils. Mais c'était la règle: pas de cigarette à la maison. La condition de la petite amie, Camelia, une fervente protectrice du poumon humain. Alors, Ady' sortait seule et s'installait sur la terrasse de la maison, sur le petit banc de bois ou alors sur les marches à la peinture écaillée. Elle et Camelia se connaissaient depuis longtemps, cinq ans, six ans ... elle ne le savait plus exactement mais elles se connaissaient par coeur. Une amitié, forte et ambiguë, c'état d'abord installée et au fil des années, lentement mais surement, elles s'était rapprochée. Un baisé, puis une nuit et maintenant une maison. Ces deux dernières années s'étaient déroulée vite, tellement vite que souvent, Adriane avait besoin de faire le point seule avec elle-même. Ressasser le passé quand son amie n'était pas à la maison. Se poser des questions mais surtout: ne jamais douter sur la véracité de ses sentiments envers Camelia. Camelia était son rayon de soleil, son bras droit, sa sauveuse ... Si Adriane avait un toit au dessus de la tête, c'est tout simplement grâce à elle. Et elle s'accrochait à Cam' comme une moule à son rocher ... sympa, la métaphore.
Adriane tira une longue bouffée sur sa cigarette qui rougit instantanément. Une douce, presque imperceptible chaleur s'en dégageait. C'était certains plaisirs simples de la vie qui plaisaient à Ady. Elle sourit. Sa vie était vraiment un réel gâchis. Jetée de chez elle, alors qu'elle avait toujours été chérie, adorée, pourrie gâtée et riche, car lesbienne, elle a erré plus de deux ans dans la nature. Se prostituant par-ci par-là à travers le pays pour payer un chambre d'hôtel miteuse avec des résidus de spermes résistant aux multiples lavage sur le drap du lit. Certes, ce n'est pas une vie toute rose avec des petits nuages et des anges avec des fesses bien roses et rebondies. Non. Mais elle en a vu des belles choses, des beaux paysages, des personnes adorables. Et puis Camelia, qu'elle avait rencontré à New-York et qu'elle n'avait pas quitté depuis. A chaque fois qu'elle repensait à sa vie passée, elle en tirait cette conclusion: heureusement que Camelia est apparue. Sinon, qui sait où est-ce qu'elle serait maintenant, avec qui et en train de faire quoi? Adriane expira la fumée qui dansait, éclairée par les lampadaires de la rue. La forêt se dressait juste en face de leur domicile et paraissait toujours mystérieuse à Ady. Elle n'avait jamais osé s'aventurée dedans. Elle ne savait pas pourquoi mais elle l'effrayait. Plus d'une fois, elle avait pensé voir des personnes entre les arbres. Mais à chaque fois, elle avait une bière dans la main. Elle fixait la forêt qui apparaissait si menaçante, si sombre, si hostile quand un bruit de moteur attira son attention.
Adriane se leva quand elle reconnut la voiture de Cam' qui se gara dans l'allée bétonnée à la va-vite, gondolant par-ci par-là. Elle sourit et jeta sa cigarette dans le fond d'une bouteille découpée prévu à cet effet (on fait avec les moyens du bord). Elle glissa ses mains dans les poches arrières de son jean et avança. Camelia sortit du véhicule, adressant un bref sourire à son amie et le contournant pour recupérer les courses. Refroidie, Ady continua tout de même à sourire: « Salut, bébé ! » « Ady, aide-moi à prendre les courses, s'il te plaît ... je n'en peux plus ! ». Adriane soupira et alla chercher un paquet plein de provision avant de l'emmener à l'intérieur.
Une fois les courses rangées et la table mise, Camelia s'installa à sa place soupirant sans cesse en lisant le journal local: « J'ai vraiment passé une journée de merde ... Le vieux Bill Savage a passé toute la journée à reluquer mon postérieur. ». Ady sourit: « Y'a de quoi ... ». Camelia ne releva pas mais sourit discrètement. Malgré ces pauvres tentatives de dialogue, l'ambiance était froide, glacée, givrée. Seul le bruit de l'huile dans la poêle se faisait entendre. Comme depuis un mois, comme tous les jours, comme tous les soirs. Plus aucun signe de tendresse, d'amour, d'affection. Un certain respect mais presque forcé. Elles ne faisaient plus l'amour et passaient de moins en moins de temps ensembles. Camelia passaient ses soirées à corriger des copies et Adriane faisait la vaisselle et rangeait quand elle ne travaillait pas à la discothèque. Mais elle lui portait toujours cet amour incommensurable, inépuisable, éternel. Mais malheureusement, une partie d'elle doutait de la sincérité de Camelia et ça deuis longtemps.  

J'espère que Cam va être gentille avec Adrianne, aussi non Eliess viendra lui mettre la fessée.     Bienvenue parmi nous officiellement, j'espère que tu te plairas chez les fous.    
Bienvenue parmi nous petit être, tu es enfin un habitant de Peaks Island, cette ville mystérieuse qui regorge de secrets que voici.   les rumeurs. Voici quelques liens qui t'aideront à te retrouver dans la la ville.

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