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Marius Wargrave est né dans le milieu des années 1960, d’une mère ouvrière dans une usine de couture et d’un père ouvrier dans une mine de charbon au nord du Dublin. C’est un petit garçon sage, plutôt tranquille et rapidement sensible à ce qui l’entours. Il se révèle éveillé et curieux sur bien des domaines sans être toutefois un grand génie dans son genre, se contentant d’être, sommes toute, un petit garçon assez normal et banal.
Ses activités préférées sont alors la pêche avec son père, la chasse au grenouille, la récupération de têtards... Il a tout un groupe d’amis assez hétéroclite et vit probablement une enfance très épanouissante, ne manquant pas de pain sur la table ni d’eau chaude dans la salle de bain.
A l’adolescence, Marius se découvre un sens critique assez développé ce qui pousse ses professeurs à l’encourager vers des groupes d’orateurs au collège. Marius se prend alors de passion pour les débats et diversifie ses connaissances via des recherches sur tous ceux que son groupe de débat en vient à explorer. Il commence également à cette époque à s’intéresser à biologie et l’idée d’études en médecine germe dans son esprit.
Côté cœur, c’est un jeune homme qui est tout autant populaire qu’ignoré. Pas le genre à obtenir le regard des plus jolies filles mais possédant un charme qui ne les laisse pas toutes indifférent non plus ! Histoire de redorer un peu son blason de « nerd » n’aimant que les cours, les débats et la poésie, Marius s’intéresse davantage au sport dans les années qui suivent et notamment la course à pieds ainsi que ce qu’il faut de fonte pour se développer sans stopper sa croissance.
C’est au lycée, tandis qu’il prépare son entrée dans une grande école de médecin que Marius rencontre Rosa. Jeune femme originaire du sud de l’Europe, sa famille a immigrée lorsqu’elle n’était qu’un bébé et Rosa se destine à des études en médecine, elles aussi. Au cours de leur cursus ils se rapprochent et, définitivement, Marius tombe sous le charme, courtisant la belle à grand renfort de poème et de quelques démonstrations un peu machistes ! Il a le mérite de la faire tantôt rire, tantôt frissonner... Et d’un amour jeune naît une relation plus ténue qui se poursuit bien après qu’ils se soient l’un et l’autre spécialisé dans un domaine. Ce sera médecin légiste pour lui et médecin urgentiste et secouriste pour Rosa.
Le couple vit ainsi une vie épanouissante, prolongeant la tranquillité dans laquelle Marius avait été baigné jusque là. Ayant des revenus intéressants, le couple s’achète même une maison dans un petit quartier bien fréquenté et voit naître un premier poupon : Sofya. Marius est en amour avec sa fille, n’hésitant pas à revendiquer son droit au congé paternel histoire de seconder sa femme qui ne devient officiellement Mme Wargrave qu’après la naissance de Sofya.
Alors que sa petite puce n’a pas encore deux ans, Rosa tombe enceinte et cinq mois plus tard la petite famille apprend que c’est une autre petite fille qui viendra combler le cocon familiale ! Ainsi naît avec une petite semaine d’avance Lucy...! Le bonheur de Marius, à ce moment précis, ne pourrait pas être plus grand. C’est à la fois un père et un mari aimant, jonglant sans difficulté entre son travail parfois prenant et sa vie de famille. Il est présent pour Rosa et si leur couple connait quelques orages bien normaux dans un couple qui a déjà quelques bagages, il est surtout survolé par un beau ciel bleu.
Marius essai également d’être présent pour ses petites princesse, faisant un peu d’aide aux devoirs lorsqu’il le peut, apprenant à Sofya à faire du vélo sans roulette et chassant les monstres sous le lit de Lucy lorsque la nuit venue sa petite chouette pleure.
Ca aurait probablement pu durer ainsi toute leur vie... Hélas le monde n’est pas aussi rose que l’était leur vie de famille. Presque sept ans après la naissance de leur seconde fille, un attentat à la bombe survient à Dublin. Rosa fait partit de l’équipe de secours dépêchée sur place pour s’occuper des blessés. Hélas à l’époque on ignore ce standard à présent bien connu des terroristes : une première bombe pour attirer la police et les secours... Et une seconde pour les faire sauter. C’est exactement ce qui arrive ce 17 février à treize heure et quarante-sept minutes...
C’est le deuil dans la famille Wargrave et Marius doit mettre son propre chagrin de côté rapidement afin de soutenir ses filles de 7 et 9 ans qui ne peuvent évidemment pas encaisser la mort de leur mère, surtout en des circonstances si tragiques. Le choc est d’autant plus grand que finalement l’explosion fut si intense qu’on ne retrouva jamais que « partiellement » le cadavre de Rosa Wargrave...
Les années qui suivent sont plus sombres. Marius gère ses filles qui sont en crise existentielle et parfois la situation entre eux est difficile, comportant ses oasis où les cajoleries et les besoins de se serrer dans les bras sont bienfaiteurs. C’est grâce à ses deux puces que lui-même ne sombre pas. Il continu son travail mais l’amertume présente et la peur pour la sécurité des filles l’oblige à réfléchir à de nouvelles perspective.
Pourtant, pendant presque dix ans, Marius ne fait rien si ce n’est veiller sur sa progéniture, la protégeant comme il peut, tremblant pour elle... Et si le traumatisme du décès de Rosa s’efface, s’il laisse entrer une ou deux autres personnes dans sa vie, la blessure est toujours là, quelque part. Alors lorsqu’une opportunité s’ouvre finalement à lui, il se penche dessus.
Étrange comme la vie pouvait parfois vous interpeller... Un endroit réputé pour sa tranquillité, son bien-vivre et... Ses roses. C’était un peu comme se faire interpeller par son ex-femme ça non ?
Un post de médecin-légiste en chef qui se libère... Et voilà la famille Wargrave qui déménage, dans l’espoir certain d’un avenir meilleur...